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Mots & Légendes n°9

Mots & Légendes n°9: la Science-Fiction dans tous ses états.

(un numéro auquel j'ai eu la chance de participer)

Présentation de l'éditeur

Au sommaire de ce numéro sur le thème de "Science-Fiction dans tous ses états", vous trouverez :

Une couverture de Pascal Vitte

Douze nouvelles :
Le dernier homme sur la terre de Jean-Marc Sire, illustré par Vay
41 unités temporelles d'Anthony Boulanger, illustré par Mickael Martins
Inua-b de Léa Silva, illustré par Mickael Martins
30 jours avant la lumière de David Osmay, illustré par Crômm
Le Bagne de Carralet de Claire Delorme, illustré par Crômm
Tous les robots s'appellent Alex de Jean Bury, illustré par Celadone
Un titre pour le collectionneur d'Alice Mazuay, illustré par Florence Fargier
Legacy of a hundred wars de Dingyu Xiao, illustré par Deice
Aube Mortelle de David Chauvin, illustré par Didier Normand
Agonie sous ciel vert de Nicolas Villain, illustré par Mickael Martins
La symbiose de Catherine Loiseau, illustré par Vaelyane
00011001 de Grégory Covin, illustré par Aurore Payelle

Un article :
Science-fiction : quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs de Manon Bousquet

Une interview :
Rencontre avec Rodrigo Arramon, participant à l'appel à illustrations « Science-Fiction dans tous ses états »

Compte-rendu

Le dernier homme sur la terre de Jean-Marc Sire

 

Une petite fable poétique, originale et savoureuse. Il y a une douceur et une couleur dans ce texte qui m'a fait penser à une aquarelle. J’ai beaucoup aimé l’idée de mettre en scène un singe (ancêtre de l’homme) parlant Ã  un robot (avenir de l’humain ?) : c’était bien vu. J’aurais aimé avoir cette idée apparemment toute simple. J’ai aussi apprécié le ton employé par le robot rappelant celui d’un majordome (ou d’un robot de service bien éduqué). Cependant, j’ai un peu été déçu par la fin. La nouvelle me promettait une profondeur philosophique que je n’ai pas vraiment trouvée. Toutefois, le texte reste bon, il n’y a pas de doute là-dessus.

 

 

41 unités temporelles d’Anthony Boulanger

 

Une nouvelle terrifiante. J’ai aimé les réflexions que soulève ce texte : "jusqu’où peut-on aller pour ne pas se sentir seul ?" et "jusqu’où l’homme est-il capable d’aller pour vendre quelque chose à ses confrères ?" J’ai beaucoup aimé ce personnage tête brulée qui est presque victime de sa propre définition. J’aurais cependant aimé visualiser un peu plus le trou de ver : la seule image qui m’aie venu je l’ai déjà rencontrée dans le film Contact. Je n’avais jusque-là lu qu’une histoire d’Anthony, Le dragon tangible chez House Made of Dawn éditions au sein d’une anthologie, et je dois dire qu’il maitrise l’art de faire exister des créatures invisibles et terrifiantes. Texte lu à une heure du matin avec aucune autre lumière que celle de ma liseuse…Bouh ! cette sensation d’être observé derrière la nuque…froid dans le dos!

 

 

Le Bagne du carrelet de Claire Delorme

 

Une nouvelle de steampunk sympathique qui vient compléter cette anthologie. Bien écrite avec une chute bien trouvée.

 

 

 

Iuna-b de Léa Silva

 

J’ai eu plus de mal avec cette nouvelle bien que l’ambiance m’ai rappelé Où cours tu mon adversaire ? de Ben Bova. J’ai hélas moins d’affinités avec ce type de space-op. Cependant, j’ai apprécié la façon dont l’intrigue est dévoilée : pièce de puzzle par pièce de puzzle.

 

 

30 jours avant la lumière de David Osmay

 

Musique, Histoire, nanobots, transhumanisme, dystopie cyberpunk, militantisme : cette nouvelle avait d’ores et déjà tout pour me plaire. Et ça a été le cas. J’aurais aimé écrire cette histoire. Puis, en lisant l’interview, je découvre que David travaille dans l’environnement alors, pour reprendre les mots de V dans V pour Vendetta lorsqu’il entend parler du père d’Evy devant le film Le comte de Montechristo : « un homme selon mon cÅ“ur Â». J’ai vraiment adoré ce texte qui m’a rappelé un épisode d’Au-delà du réel que je n’ai pas vu mais qui m’a été raconté il y a longtemps : un homme se fait insérer des nanites (où quelque chose du genre), se brule, en réaction sa peau s’épaissi, puis il lui arrive une série d’accidents qui finit par le transformer en un bloc de pierre.

 

 

Tous les robots s’appellent Alex de Jean Bury

 

Une nouvelle pleine d’humanité. J’ai été touché et triste parfois pour cet Alex perdu dans l’univers infini. J’ai lu ce texte avec mon fils dans les bras le premier jour de son retour de la néonatologie où il venait d’effectuer un séjour (voyage ?) en couveuse (vaisseau spatial ?) et j’ai été ému par ce texte. Puis, j’ai déjà croisé par deux fois la marotte de Jean, une fois dans Terre Zéro publiée chez HMD, une autre dans Sauvetage chez Boz’Dodor, ce qui me donne l’impression de connaitre le personnage principal. Le connaitre jusque dans sa gestuelle lorsqu’il est assis en tailleur par exemple ou dans son caractère. C’est très plaisant de retrouver un personnage qui se modifie en fonction du contexte de l’histoire. Le scénario est bien ficelé et il y a certaines phrases qui marquent. L’histoire va plus loin que ce que je ne pensais au démarrage. Bien joué.  

 

 

Un titre pour le collectionneur d’Alice Mazuay

 

Sympa. Un texte maitrisé mais je suis resté sur ma faim. Une maitrise certaine mais une nouvelle qui n’a pas suscité d’exaltation chez moi. Désolé.

 

 

Legacy of a hundred wars de Dingyu Xiao

 

Un texte qui m’a rappelé beaucoup de choses : Le meilleur des mondes, BenX, The Watchmen ou encore Interstellar. Bien. Très sympa. J’ai beaucoup aimé le thème et l’ambiance ainsi que la catapulte !

 

 

Aube mortelle de David Chauvin

 

Une nouvelle très sympa. Une vraie force dans les combats aériens. Une histoire originale où les religieux pilotent des avions de chasse : c’est très bon.!J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte qui canarde dans tous les sens et où l’on sent le vent jusque dans le cockpit de sa liseuse.

 

 

Agonie sous ciel vert de Nicolas Villain

 

(Etant la mienne je me passe de commentaires : je vous laisse la découvrir)

 

 

La symbiose de Catherine Loiseau

 

Avec ses implants que l'on pourrait pirater, j’ai pensé à Batto dans Gost in the shell 2 (dans l’épicerie). 

Une nouvelle très bien écrite. L’idée est très bonne et j’ai adoré l’univers. Pourtant je suis resté avec un sentiment d’inachèvement. Pour moi, hélas, la symbiose finale n’a pas prise alors que c’était l’une des histoires qui me plaisait le plus. Mince !

 

 

00011001 de Grégory Covin

 

Pour moi, la nouvelle la plus ambitieuse du recueil qui arrive à jouer avec la physique quantique tout en relevant le défi de ne pas être trop théorique et qui obtient un résultat cohérent : intelligent et intelligible. Un joli exploit donc ! Une nouvelle qui m’a fait penser à Matrix et aux ambiances extrêmes d’un Boyle avec Sunshine ou de Sphère (autant le film que le livre). J’ai aussi apprécié le côté « vivant Â» du trou noir. Bravo !

PS : originaire de Rouen comme Gregory, je regrette de ne pas l’avoir rencontré : j’aurais échangé volontiers sur la mécanique quantique à une époque.

 

 

Article :

Science-fiction: quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs de Manon Bousquet

 

Un article très intéressant et à la méthodologie rigoureuse qui donne envie d’en lire plus. A quand un essai ? Il reste tellement de choses à dire. En tout cas moi je suis preneur! SKing l'a fait avec Anatomie de l'horreur 1 et 2 et j'avais adoré. Et puis c’est très important de faire connaitre le rôle de la SF que beaucoup prennent encore à la légère. Je soutiens la démarche et je suis de tout cÅ“ur avec toi Manon !

 

 

Quant aux illustrations, je me garderais bien d’en faire un critique : je suis un amateur ! Cependant j’ai trouvé le numéro magnifique !

 

 

Conclusion :

Du cyberpunk, du space-opéra, du steampunk: une très belle anthologie diverse et de qualité qui répond bien à sa problématique. Si je dois citer les nouvelles qui m’ont le plus plu je dirai : 30 jours avant la lumière, Tous les robots s’appellent Alex et 00011001.

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